Vous vous demandez où placer votre épargne ? PER ou assurance-vie ? Ces deux enveloppes sont souvent présentées comme concurrentes. Pourtant, elles répondent à des besoins complémentaires.
Dans cet article, nous allons disséquer les deux placements pour vous aider à faire le bon choix selon votre situation fiscale, vos objectifs patrimoniaux et votre besoin de liquidité.
Le verdict express
Choisissez le PER si :
Choisissez l’assurance-vie si :
L’idéal ? Les deux. Nous vous expliquons comment plus bas.
Le Plan Épargne Retraite, introduit par la loi Pacte en 2019, est un produit d’épargne spécifiquement conçu pour la préparation de la retraite. Il offre une déduction fiscale immédiate des versements, avec des fonds bloqués jusqu’à la retraite.
Comment ça marche :
L’avantage fiscal immédiat :
Pour 2024, le plafond de déduction s’établit entre 4 399 € minimum et 35 194 € maximum par personne pour les salariés. Pour les indépendants, le plafond peut atteindre 87 135 € en combinant les parts salariales et patronales.
Exemple concret :
Revenu imposable : 60 000 €
TMI : 30 %
Versement PER : 10 000 €
Économie d’impôt : 3 000 € (10 000 × 30 %)
L’assurance-vie demeure le placement financier préféré des Français grâce à sa polyvalence exceptionnelle, alliant sécurité, performance potentielle et souplesse d’utilisation.
Comment ça marche :
L’atout transmission :
En cas de décès, chaque bénéficiaire désigné bénéficie d’un abattement de 152 500 € pour les versements effectués avant 70 ans.
À l’entrée : le PER gagne haut la main
Pendant la phase d’épargne
À la sortie : l’assurance-vie reprend l’avantage
Pour tout versement effectué avant le 70ᵉ anniversaire du titulaire, chaque bénéficiaire désigné peut recevoir jusqu’à 152 500 € d’abattement sur le montant imposable.
Exemple concret :
Vous avez 3 enfants et 400 000 € sur une assurance-vie (versements avant 70 ans).
À votre décès :
En succession classique, vous auriez payé environ 60 000 € de droits de succession.
PER : moins optimisé pour la transmission
Le PER peut être transmis aux bénéficiaires, mais la transmission est soumise à la fiscalité successorale classique après abattement.
