Lorsqu’on s’expatrie, l’organisation de ses placements devient plus complexe : comptes dans plusieurs pays, fiscalité différente, accès limité à certains supports… Pourtant, bien gérée, cette situation peut devenir un réel levier d’optimisation patrimoniale.
La première étape consiste à faire le point sur la localisation de vos avoirs : assurance-vie française, PEA, compte-titres, fonds euros, SCPI, ou encore épargne salariale. Certains supports ne sont plus adaptés ou deviennent fiscalement pénalisants une fois non-résident.
Il est important de vérifier les conséquences de votre changement de résidence fiscale. Par exemple, un PEA devient figé en cas d’expatriation hors UE, et la fiscalité applicable aux rachats sur assurance-vie peut évoluer en fonction des conventions fiscales entre la France et votre pays de résidence.
Certains produits financiers français restent accessibles aux non-résidents, mais leur gestion nécessite des arbitrages différents. Il faut notamment éviter les erreurs classiques : rachats mal chronométrés, prélèvements sociaux injustifiés, ou choix de supports non liquides dans une optique de mobilité.
Un autre point clé est la fiscalité à la sortie. Si vous êtes imposé localement sur vos revenus de placements (intérêts, dividendes, plus-values), il convient d’anticiper l’impact sur votre rentabilité nette et d’envisager des placements compatibles avec votre statut d’expatrié.
Enfin, il peut être intéressant de diversifier une partie de votre patrimoine dans des supports internationaux, tout en maintenant une cohérence globale. La structuration (holding, contrat de capitalisation, assurance-vie luxembourgeoise…) peut également apporter des avantages.
Gérer ses placements depuis l’étranger, ce n’est pas tout revoir, mais ajuster finement votre stratégie à votre nouveau cadre de vie.
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