Beaucoup de Français expatriés conservent un lien fort avec l’immobilier en France. Que ce soit pour préparer leur retour, diversifier leur patrimoine ou générer des revenus passifs, l’immobilier reste une classe d’actifs privilégiée. Mais est-ce encore possible depuis l’étranger ?
La réponse est oui, mais sous certaines conditions. En tant que non-résident fiscal français, vous pouvez tout à fait acquérir un bien immobilier, en direct ou via une société (SCI, SARL de famille). Il est même possible d’obtenir un crédit immobilier en France, bien que les conditions d’octroi soient généralement plus strictes : apport plus important, taux moins attractifs, durée limitée.
La fiscalité applicable est spécifique aux non-résidents. Les loyers perçus en France restent imposables en France, selon le barème progressif après un abattement forfaitaire. Un taux minimum d’imposition de 20 % s’applique, sauf si vous pouvez justifier d’un taux moyen inférieur via vos revenus mondiaux.
Concernant les plus-values immobilières, elles sont également imposées en France, avec un régime d’abattement selon la durée de détention, et des prélèvements sociaux à 17,2 % — même pour les non-résidents. Une exception peut exister si vous résidez dans un pays de l’Espace économique européen.
Le statut LMNP (location meublée non professionnelle) reste accessible aux expatriés, avec une fiscalité attractive, notamment via l’amortissement du bien. Les SCPI, quant à elles, peuvent aussi être une alternative pour investir à distance, à condition d’en maîtriser les modalités fiscales et juridiques.
Enfin, il convient d’adapter la stratégie d’investissement à votre statut et à vos objectifs. Acheter un bien à but locatif depuis l’étranger n’a pas les mêmes implications que préparer une résidence principale pour un futur retour en France.
L’investissement immobilier reste une option pertinente pour les expatriés, à condition d’être bien conseillé et structuré.
Vous êtes expatrié et souhaitez investir en France sans faire d’erreurs ?